"Il n’y a pas une seule journée où je ne pense pas à elle...

Alors que j’étais au CNSM de Paris, j’étais sur le point d’arrêter le violon tant le travail y était dur et se déroulait dans l’énervement, la tension à tous les niveaux…

 

Lors du premier cours avec Dominique Hoppenot, on a surtout parlé et je fus tout de suite chamboulé.

En sortant j’ai ressenti cette rencontre comme libératrice, mais en fait c’était un réelle réapprentissage qui m’attendait.

 

Si on se révélait de manière corporelle il y avait des chances pour que l’on devienne plus malléable au niveau de l’expression du texte. À part quelques indications de doigtés ou de nuances, elle ne m'imposait rien. Au contraire elle me laissait faire, l’interprétation se révélant doucement de l’intérieur.

De la même manière, j’ai perfectionné mon vibrato sans jamais le travailler, ni même lui en parler….

 

Elle avait donc une attitude très différente en fonction de chacun de ses élèves. Elle avait une grande patience. Je suis resté de nombreuses heures à chercher la bonne posture sans qu’elle ne se lasse jamais. Au contraire, elle donnait sans cesse l’envie d’approfondir".

 

Petit à petit le violon devenait un prétexte pour me libérer.